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Alteo

Ze big dépression

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D'où ma proposition d'aller faire du mur et de tenter de faire de longues séries à un bon rythme. Avec le mur, cela ne pardonne pas si tu es fainéant, tu finis vite par devoir t'ecarter de l'axe central et sans jeu de jambes, tu ne vas pas loin. 

Tu as beau avoir une bonne condition physique et pouvoir tenir sur la durée, si tu n'as pas une bonne gestion de tes déplacements, cela ne sert à rien. 

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"Gestion des déplacements" ! C'est pile-poil la notion que je cherchais !
Car, effectivement, c'est le souci : courir partout sur le court ne me pose pas de souci. Mais décider d'avoir un jeu de jambes dynamique, ajuster au plus près par petits pas, trouver le moment où je dois ancrer mes appuis et les laisser me rebondir sans me précipiter : ça, je ne sais pas faire !

Tipi (qui était là pendant mon match) m'a aussi dit que le problème venait des jambes. Tout est dit...

L'idée de bosser au mur me semble bonne, en fait. J'y vais régulièrement pour retrouver des sensations de frappe... mais je n'y avais pas pensé pour le jeu de jambes. Je vois ce que tu veux dire, néanmoins, et j'irai bosser ça dès que je le pourrai.

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j'ai regardé ta vidéo altéo

moi ce que j'y vois

un jeu de jambe pas assez dynamique et un ancrage au sol minimum

à la frappe tu dois traverser plus la balle

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il y a une heure, mathieu76 a dit :

Repere simple et efficace

Avant de frapper tu dois etre "posé", immobile, bien équilibré,  armé. 

Ca veut dire galoper vite pour etre vite placé. 

Et encore une foid, kiss

Keep

It

Simple

Stupid

 

;)

Moi j'ai regardé Monfils à l'entrainement, et la position idéale ça a plutôt l'air d'être en l'air juste au-dessus d'un partenaire non?

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Regardes cette vidéo d'un classimien, ça c'est du jeu de jambes, j'ai essayé une fois et c'est super physique, à l'image des petits sauts de boxeurs. Tenir comme cela sur la durée, c'est très dur. 

 

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On fait ça à l'entraînement, on doit jouer tout nos point "position assise" avec petits pas forcés, "sur ressort". Tu es hyper réactif/alerte et ça part tout seul car tout vient des jambes! le problème ? Ça brûle après seulement 5 minutes chez moi!

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Merci les gars !
Ca rentre déjà un peu dans la tête... mais c'est encore assez compliqué d'y penser constamment. Du coup, je n'ai pas toujours le réflexe de bouger les jambes entre les frappes. Mais je sens que ça vient.
D'autant les bénéfices sont particulièrement sensibles : meilleur placement par rapport à la balle, frappe plus centrée et plus lourde, plus d'aisance et moins de sensation d'avoir un coup droit compliqué à réaliser....

Mais là où je sens bien que "ça bouge" (au propre comme au figuré), c'est que cette fois, je ressens bien la dépense d'énergie sur les courts ! Rien d'insurmontable, mais très perceptible.

On va voir dans les prochains jours....

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il y a 15 minutes, Alteo a dit :

Ca rentre déjà un peu dans la tête... mais c'est encore assez compliqué d'y penser constamment.

Le plus dur, c'est justement de plus y penser et d'automatiser, et là c'est une autre paire de manche :/

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Le 12/05/2016à16:52, Alteo a dit :

En fait, le gros souci que j'ai, c'est que je suis parfaitement conscient de la tactique à adopter en 4ème série, et je me suis même entrainé à jouer ainsi, en visant sans forcer le fond du coup au centre, et en patientant, mais que je suis capable en match de fauter en jouant sans forcer.

Mais pendant la dizaine de jours qui s'est écoulée depuis mon épuisement mental post-défaites (appelons ça comme ça), j'ai repris le chemin des courts, ai réfléchi, me suis introspecté. J'ai fait le bilan de mes matchs en comparant ce que j'y ai fait par rapport à ma manière de jouer depuis. Ou plutôt, j'ai joué ces derniers jours en repensant à ce que j'ai fait pendant mes 5 défaites de ce week-end-là.

Et, alors que je n'ai vraiment pas compris ce qu'il s'était passé sur le moment (car j'avais le sentiment de joué comme d'habitude, et sans forcer), j'ai finalement pu, cette fois, cerner plusieurs points, que je vais essayer de décrire de manière plus ou moins générique, au cas où certaines personnes se reconnaissent.

Pour ceux qui ne veulent pas du détail, je résume en deux phrases : évidemment, tout part du stress, de la pression et de la tension qui parcourt tout le corps. Mais plus que ma gestion du stress, il y a aussi du manque d'assurance dans mon jeu, des petites failles dans ma maîtrise technique, et un certain manque d'envie, qui font que, non seulement je ne parviens pas à m'accomoder au stress mais en plus l'aggrave.

 

Maintenant, pour rentrer dans le détail (attention, c'est long) :

1. je suis extrêmement tendu en match, et ce, sans même forcément m'en rendre compte ! Evidemmment, tout le monde passe par là, et je le sais. Je me persuade alors de passer outre en me concentrant au maximum sur la balle et sur mes acquis, mais il va y avoir un effet de bord...

2. ma maîtrise technique me joue des tours : on dit souvent que le plus important est moins la maîtrise technique que l'aspect tactique... ce qui est largement vrai en 4ème série ! Mais je manque d'assurance aux moments où j'ai besoin d'être irréprochable (donc en match). Mais surtout, les aspects les plus basiques ne sont pas tous des réflexes conditionnés en moi ;

3. le gros problème majeur : les deux précédents points se mélangent ! Stressé, je me concentre à 100% sur la balle. Mais ce faisant, je laisse mon corps en mode "réflexe"  ; or ma technique étant imparfaite, en particulier en ce qui concerne le jeu de jambes et le placement, les automatismes ne sont pas bons, je bouge moins les jambes (pas d'ajustement du placement), je me précipite (à cause du retard pris au démarrage du coup), je prends moins le temps de stabiliser mes appuis. Je fais alors des erreurs techniques (en particulier, je boise ou décentre, ou je ne transfère pas bien mon poids vers l'avant), tout en étant persuadé de ne pas en faire sur le moment parce que je ne réalise pas que mes pas ne se sont pas bien placés.
Si, à l'inverse, j'accorde un peu d'attention à la technique, mon stress me fait cogiter comme pas possible et perds un temps fou dans la préparation et le déplacement, tout en déviant ma concentration de la balle ; et là, je suis alors en retard dans mon placement et ma préparation, et, étant mal placé, je retombe dans les mêmes travers.

Pour faire court, si on prend ces trois points ensemble, la conclusion est que préparation et placement constituent le noeud de mes problèmes, le stress ne faisant que l'accentuer, me faisant prendre du retard dans mes décisions.

Pour finir, d'autres aspects purement mentaux entrent également en compte :

4. je ne suis pas assez "égoïste" : sur les courts, en match, je pense toujours (et c'est mal) à ce que l'adversaire va penser de moi. Va-t-il s'ennuyer s'il est trop fort pour moi ? Va-t-il se vexer de se prendre une branlée si c'est moi qui suis trop fort pour lui ?
De fait, dès que le match part bien, et que je gagne les premiers jeux facilement, s'ensuit une... peur de gagner (ou plutôt, une peur de vexer l'adversaire). Si à l'inverse je me fais éclater, j'ai peur d'être ridicule (et d'avoir fait perdre du temps à l'adversaire). Donc, ça génère encore plus de stress ;

5. je manque cruellement de niaque sur le court : au niveau physique, je n'ai pas de souci particulier (à mon humble niveau), je ne suis pas épuisé. Mais j'ai un côté fainéant, et je ne vais pas à l'effort instinctivement. En gros, faire l'effort ne me pose pas de problème physiquement, mais mon cerveau n'enclenche pas le processus assez rapidement. Je suis donc souvent en retard sur les balles un peu croisées et/ou me précipite à cause du retard au déclenchement.

Ces deux points sont plus à travailler avec la notion de plaisir, je pense : plaisir à vaincre (ça fait un peu sadique...) et plaisir lié à la motivation.

Bon, en attendant, je vais regarder Prince of Tennis, ça va peut-être m'inspirer. :)

Je ne sais pas si tu as trouvé des solutions mais ce que tu dis me concerne tellement que je me demande si on n'est pas des jumeaux qui s'ignorent ??!! Je croyais qu'il n'y avait que moi pour penser à l'adversaire!! Je me dis "elle va m'en vouloir si je gagne", ce qui est un comble dans un match...Ceci dit ce n'est pas complétement faux de craindre la réaction de l'adversaire : par exemple avant-hier quand j'ai gagné le 1er jeu (et le dernier!!) du 1er set la fille s'est mise à contester mes annonces et à tricher, ce qui est rédhibitoire pour moi : j'ai passé le reste du match à faire des fautes de débutant.

Vraiment si tu as trouvé des solutions je prends ?.

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Il y a 3 heures, Muneca a dit :

ce que tu dis me concerne tellement que je me demande si on n'est pas des jumeaux qui s'ignorent ??!!

Ca, ça dépend du bridage de tes yeux et du jaunage de ta peau. :D
(Rapport à mes origines, tout ça... Enfin, bref... :P )

Je suis content de voir que je suis pas le seul à m'inquiéter pour l'adversaire ! Mais à vrai dire, depuis le jour où j'ai ouvert ce fil de discussion, j'avais fini par oublier cet aspect des choses en moi. :)
Je n'ai pas trop le temps de détailler ce soir, mais on peut en parler plus longuement plus tard, si tu veux.

Pour faire court, de manière plus générale et pour ne citer qu'un seul point majeur, j'ai tenté de résoudre ce souci (et également tous les autres) en intégrant la notion de plaisir, la seule qui pousse à faire des efforts égoïstes et à en oublier l'altruisme. Exit le mot "travail" : pendant l'été, je n'ai pas cherché à m'entraîner, j'ai surtout cherché à m'amuser (dans une certaine mesure, quand même : intérieurement, j'avais quand même envie de bosser mes coups), et j'ai commencé, pour ça, par arrêter la compétition... mais ce n'est pas obligatoire, le but était surtout de prendre du recul !

Et ça marche : depuis septembre, j'aborde les matchs sans tenir compte de la déception et/ou de l'énervement  du camp adverse en cas de victoire de ma part, et j'intègre l'idée d'une victoire comme quelque chose que normal et logique.
Ca commence à payer : hier, j'ai remporté ma première victoire en compétition depuis juin 2014 (si on exclut celle que j'ai eue en décembre 2015 sur un forfait à 6/7 7/6), et même si je me suis fait sortir ensuite au second tour par un 30/5, j'ai senti que j'avais une manière différente d'aborder les matchs sur le plan mental.

Aujourd'hui, je me dis qu'il n'y a aucune raison pour que ça ne marche pas pour d'autres, si ça a marché pour moi (en attente de confirmation sur du plus long terme). Je ne sais pas quel genre de caractère tu as dans la vie, mais je suppose que tu es altruiste, généreuse, et attentive aux autres. Pour autant, tout cela n'est en rien incompatible avec un sport de compétition "éliminatoire" : même la plus gentile des personnes peut avancer aux dépends des autres et le tout est en fait d'aborder les choses sur un plan différent de celui de la victoire et de la défaite.

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La notion de plaisir est en effet essentielle, même en match. A l'entraînement je joue plutôt bien et suis en pleine progression. Je suis super à l'aise, très mobile, je tape fort, je rentre dans la balle et mon revers passe. Du coup ça fait encore plus de noeuds dans ma tête car en plus du stress habituel j'ajoute la pression "on va voir si ce que je réussis maintenant à l'entraînement fonctionne en match" ; la réponse est "non" :) , et doublement non : non seulement je ne reproduis pas ce que je fais à l'entraînement mais en plus je joue encore plus mal qu'avant, je retrouve le niveau que j'avais il y a trois ans environ. Comme si mon corps avait intégré un type de "jeu" en match (et je mets "jeu" entre guillemets car ce n'est pas jouer ce que je fais, c'est vaguement remettre la balle où je peux, souvent dehors) et se trouvait emprisonné dedans. 

Tout ce dont tu as parlé, je connais : black out, immobilité, retard, aucun placement etc. Plus donc cette histoire d'adversaire, qui augmente le malaise : l'année dernière j'étais 15/4 et j'ai très souvent mal joué. J'avais honte, je me disais "la fille, qu'est-ce qu'elle va se dire, une 15/4 qui joue aussi mal etc". Avant-hier à la fin du match la fille me demande mon classement. Je lui réponds 15/5 et j'ai cru qu'elle allait s'évanouir! Elle m'a dit "Tu n'as pas joué aujourd'hui" et elle avait raison, c'était un non match (j'ai posté un sujet intitulé "non match" dans "tournois"). Ajoutons à ça que à part un seul, les rares matches gagnés cette année se sont TOUS mal passés : mauvaise foi de l'adversaire, contestation, râleries diverses. Et ça, ça me démotive complètement. 
Tu me diras "mais pour arriver 15/4 tu as dû en gagner, des matches!", et c'est vrai que l'année dernière en fin de saison (j'étais alors 30) j'ai eu comme un moment de grâce, je jouais pas mal, j'étais détendue, je me battais, je n'avais pas peur, je trouvais des solutions quand j'étais menée. J'avais confiance en moi. C'est fini :).

J'ai une amie sophrologue, joueuse de tennis à bon niveau. Je vais aller la voir!

En tout cas bravo pour ta victoire, c'est sûr qu'arriver en match sans penser à l'issue, voilà qui est sage. Jouer en pensant à son plaisir, super! 

A suivre!!

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Cette fois, j'ai un peu de temps pour détailler, alors si tu es prête à lire un roman digne du plus gros pavé de Victor Hugo (les belles tournures de la langue française en moins), tu peux imprimer ce post et le garder comme livre de chevet. :)

En préambule, je regardais ton classement, et en effet, en voyant "15/4", j'allais dire un truc, et puis j'ai lu la suite de ton message :

Il y a 16 heures, Muneca a dit :

Tu me diras "mais pour arriver 15/4 tu as dû en gagner, des matches!"

Justement, c'est ce que j'allais dire... :D
Mais je crois que je perçois le truc et que je te comprends. A vrai dire, j'ai un peu un parcours du même genre : j'étais 40 depuis 2009, et puis, en 2013-2014, je me suis retrouvé à gagner des matchs et à retrouver de la confiance, ce qui m'a hissé au rang de 30/3. Depuis, j'ai fait deux saisons blanches, et je suis retombé à 30/5.
En 2015-2016, j'ai joué 18 matchs, pour 17 défaites et une victoire... par forfait, mon adversaire ayant une contrainte horaire qui le poussait à abandonner un match qui s'éternisait.

Ceci étant dit, je ne vais pas te donner de conseils... parce que, tout simplement, je ne ferais sûrement que répéter ce que t'ont déjà dit les autres classimiens et que je n'ai pas la prétention meilleurs qu'eux en la matière. ;)
Et puis surtout, chacun est différent, et s'il est vrai que je me reconnais bien dans ton récit, ta perception et ma perception sur le court face à la balle et raquette en main ont peut-être des subtilités indiscibles qui font que ce que j'ai appliqué sur moi ne marchera pas forcément sur toi.
En revanche, je vais te raconter tout le parcours que j'ai fait les mois qui ont suivi le démarrage de ce fil de discussion et comment j'ai fait évoluer ma façon de percevoir la compétition. Il y aura beaucoup de "je", mais peut-être qu'il y aura des choses dans lesquelles tu te reconnaîtras et qui te serviront par la suite... ce que j'espère vivement.

Ca va ? T'es toujours là ? Ok, alors, on y va ! Attention, c'est log, trés long...

J'ai relu le premier post de ce fil, histoire de me rappeler de mon état d'esprit à ce moment-là. C'est fou, parce que ça me laisse un sentiment curieux, un mélange de regard posé sur un passé lointain et un sentiment que c'était pas si loin que ça.

Mon tournoi multi-chance de mai où j'ai perdu contre 3 adversaires très largement prenables (dans le total respect que je leur dois) a été une explosion émotionnelle. Il m'a plongé dans un dépit que j'ai rarement atteint. J'avais franchement envie d'arrêter le tennis (et pas uniquement la compétition).
La seule chose qui maintenait encore l'envie, c'était le fait qu'un de mes amis m'a fait remarquer mon manque de jeu de jambes (ce que je savais déjà, mais une piqûre de rappel est parfois nécessaire) et que des Classimiens en sont arrivés au même constat. J'avais donc un axe de progression.

Mais après un ultime tournoi perdu au premier tour et quelques matchs par équipe conclus par des bicyclettes (après l'un d'eux, je suis parti me libérer l'esprit en VTT, en plus), j'ai perdu totalement l'envie de jouer des matchs, amicaux ou non. Rien que l'idée de commencer à jouer un set et à compter "15-30-40-jeu" me répugnait... et ce mot n'est même pas une exagération ! J'étais écoeuré, dégoûté, je n'avais plus le moindre plaisir à disputer des points... mais malgré tout, j'en avais encore à taper dans une balle avec une raquette !

J'ai passé l'été à lever le pied sur les matchs, tout en continuant à faires des balles. Le but était de prendre du recul sur la compétition tout en essayant de maximiser le plaisir en échanges simples et de perfectionner mes coups. J'ai donc arrêté les tournois, continuant juste les matchs par équipe dans lesquels j'étais engagé, et j'ai cherché à éviter les matchs amicaux.
Il y avait néanmoins une exception : j'ai un partenaire qui tient à faire des matchs à chaque fois que je joue avec lui, et je suis son seul partenaire.

J'ai commencé par me poser une question simple : pourquoi, à ce moment-là, est-ce que j'aime le tennis à l'entraînement tout en le détestant en match ? Et surtout.... pourquoi est-ce qu'en dépit de mon écoeurement, j'arrive à jouer des points sans le moindre problème face à ce partenaire qui y tient ? Si je voulais vraiment ne plus jouer de matchs amicaux, il m'aurait été tellement facile de l'éviter lui, d'autant que c'est un collègue, qu'on joue sur notre temps de pause déjeuner, et que ça coûte un peu de sous parce qu'on ne joue pas dans mon club. Bref, arrêter de jouer avec lui n'aurait pas le moindre inconvénient, au contraire.
Un élément de réponse m'est arrivé en tête : et si c'était parce que ce partenaire me connaissait bien ? En fait, on joue depuis 5 ans ensemble, chaque semaine, et il sait mes qualités et m'encourage à lui mettre la misère en match. Je n'ai donc pas peur de passer pour un gros nul quand je suis moins bien, et je n'ai pas peur de tenter de lui mettre un score cinglant quand je suis bien. En d'autres termes, je n'ai peur ni d'être jugé ni d'être "détesté". On en arrive alors à ma crainte du regard de l'autre.

Et si c'était ça, la clé ? Et si le plaisir sur le court dépendait aussi et surtout du plaisir à échanger avec la personne en face ? C'est vrai que j'ai réalisé que je m'amusais aussi beaucoup plus à l'entraînement contre certains partenaires que contre d'autres, parce qu'il y a des personnes avec qui l'entente est meilleure et avec qui les heures sur les courts ressemblent autant à la visite d'un ami qu'à une partie de tennis, parce qu'on se connaît mieux.
Oui, mais il y a un hic : ce principe est absolument incompatible avec la compétition ! Par définition, je ne connais pas la personne que j'ai à l'autre bout du court dans un tournoi. Et je ne vais clairement pas essayer de faire de mes adversaires des amis pour me sortir de la crainte du jugement (non pas que je n'ai pas envie de me faire des nouveaux amis, mais plutôt parce qu'une compétition n'est pas vraiment faite pour ça). Mais alors, est-ce que je suis condamné à ne jouer qu'avec mes potes ?

En me posant cette question, j'ai eu un déclic : je vais travailler mon approche relationnelle dans le tennis ! Plus précisément, je vais aller jouer contre des personnes qui ne me connaissent pas (ou peu) et forcer ma nature pour m'habituer à me soumettre au "regard" de l'adversaire. Alors, oui, c'est ce que je fais déjà en tournoi, mais dans ces condition, je dois aussi composer avec l'obligation de résultat que je me fixe inconsciemment et me soumets au stress qui va avec.
La solution est donc de trouver des matchs amicaux hors de mon cercle de partenaires habituels, et c'est la raison pour laquelle j'ai posté une annonce sur Classim.

A cette occasion, j'ai pu rencontrer 3 classimiens que je n'avais jamais vu en vrai, et faire des matchs avec eux, pour un bilan de 2 défaites et une victoire, auxquels s'ajoute une session de balles avec Titouess (que je remercie, parce que ça m'a beaucoup aidé). Et dans ces conditions où je n'étais pas obnibulé par le stress que provoque la structure "officielle" d'un tournoi FFT, j'ai pu forcer plus facilement ma nature pour faire totalement abstration de l'opinion d'en face.
Enfin... Je ne dis pas que ça s'est fait instantanément ! Mais juste qu'en ôtant la dimension "tournoi", je peux travailler plus facilement mon rapport aux autres (ça fait un peu asocial de dire ça, mais je n'ai pas d'autre mot aussi explicite) et me focaliser dessus. Au final, je ne me suis pas débarrassé du sentiment que je puisse être jugé (ou non), j'ai simplement appris à vivre avec. Aujourd'hui, quand je joue avec une personne qui ne me connaît pas, je me dis : "je joue comme je joue, je suis peut-être bon, peut-être mauvais, et tu peux penser ce que tu veux, je continuerai à jouer comme ça parce que je ne sais faire que ça de toute façon".
Pour imager, demander des matchs amicaux sur Classim par rapport à un tournoi, c'était un peu comme aller faire une soirée karaoké dans un resto par rapport à une participation à The Voice. :)

Je démarre juillet avec une pointe de positivité, mais pas encore prêt à reprendre la compétition. De toute façon, j'avais décidé d'arrêter pour la saison et de prendre du recul. J'en profite pour essayer de perfectionner encore coup droit et revers en entraînement et contre le mur, tout en m'efforçant de bouger les jambes.
Ca marche plutôt bien : déjà, je comprends beaucoup mieux l'importance du jeu de jambes (ce n'est pas que je l'ignorais, mais plutôt que je le sous-estimais) et prends consicence de la distance à avoir par rapport au plan de frappe et par rapport au timing. Mais surtout, ça me permet d'apprendre à moins hésiter sur mes coups et à mieux relâcher mon bras. En gros, je retravaille les bases, quoi.
Le problème, c'est que même si je retrouve un peu de confiance et d'envie et même si j'arrive à accrocher mon collègue au score voire à lui prendre quelques sets, il y a quand même une grosse différence de niveau affiché entre entraînement et match, et j'ai encore du mal à vraiment prendre mon pied lors que des points sont en jeu.

Fin août, je pars faire un stage UCPA tennis, avec quelques buts précis : retrouver des fondammentaux, passer du temps sur les courts en mode "vacances", et accentuer à cette occasion le plaisir à ne faire que taper des petites balles jaunes avec une Pro Staff 97. Mais au final, c'est allé bien plus que ça....
Je passe tout ce qui s'est passé pendant ce stage, pour aller directement au point le plus important : j'ai eu une révélation ! Enfin.... Ne t'attends pas à avoir une formule mirable qui va tout résoudre pour toi ! En fait, c'est un truc tout basique, tout bête, que je savais moi-même déjà depuis longtemps, mais qui m'est enfin parvenu comme une évidence ! Donc range les pop-corn et le bloc-note, ce que je vais dire dans quelques lignes n'a rien d'extraordinaire, mais il fallait que j'en prenne conscience.

Pendant le stage UCPA, il y a un mini-tournoi en un set gagnant. J'ai joué et perdu mon premier tour contre un 15/5, sur le score de 6/1. Je ne pouvais rien faire : soit je fautais, soit je me faisais allumer. Mais entretemps, les balles étaient vives et tendues, les échanges étaient plutôt soutenus (même si beaucoup n'ont pas duré bien longtemps).
Mon vainqueur du jour a joué son second tour contre un 15/4 : les balles étaient liftées et bien plus lentes que lorsqu'il jouait contre moi ; mais par contre, les échanges étaient plus longs et plus incertains. Et là, j'ai eu le déclic : un match de bas de 3ème série, c'est ça ! C'est un match avec des balles sûres et des échanges réguliers, pas un match où les coups sont forcément violents et vifs. C'était évident, hein ? En fait, j'irai même jusqu'à dire que je le savais pertinemment. Mais le voir en vrai a eu l'effet d'une claque.

Sauf que... wait a minute ! C'est pas suffisant, comme conclusion ! Il reste encore des questions : des matchs avec des balles vives et tendues, ça existe ; pourquoi est-ce que quand j'essaie de jouer comme ça, je finis par être impuissant ? Qu'est-ce qui fait que les balles liftées et hautes seraient plus efficaces pour moi ?
La réponse : la longueur de balle ! Tu le sais forcément et moi aussi je le sais pertinemment : une balle longue à la limite de la ligne de fond de court a une chance d'embêter l'adversaire même si elle est lente, et une balle courte dans le carré de service est une opportunité d'envoyer une mine gagnante. Sauf que moi, je joue toujours avec des balles mi-courtes : tendues, vives, mais placées au centre, entre la ligne de fond de court et le carré de service. Bref, du caviar pour l'adversaire !
Et je fais ça parce que je me suis forgé la fausse idée qu'un vrai coup efficace au tennis devait être puissant, ce qui fait que je ne cherche pas la longueur !

Ce que je viens de dire est une évidence ! A la limite, j'aurais pu ne pas en parler, d'autant que ça ne concerne réellement que moi : à part les débutants (dont tu ne fais pas partie), qui, après 10 ans de pratique, s'imagine encore que le tennis se joue uniquement en balles tendues ? Mais j'en parle parce que ça m'a amené à une autre révélation : je pense avoir trouvé la réponse à la question "pourquoi est-ce que je joue mieux en entraînement qu'en match ?".

Enfin.. En fait, il s'agit d'une réponse très subjective, qui me concerne directement par rapport aux problèmes que j'avais ! Il ne faut pas la prendre pour universelle !
Ce qui fait que je joue mieux en entraînement qu'en match, c'est en grande partie bien sûr l'absence de pression, mais aussi et surtout le fait qu'un sparring-partner ne va pas chercher à me pendre à défaut alors qu'un adversaire va chercher à saisir toutes les perches que je lui tendrai.
Mais... une seconde.... Ca aussi, c'est évident ! C'est même le fondement de l'entraînement et de la compétition. En quoi est-ce que ça constitue réellement une révélation ?

Eh bien... C'est une révélation dans la mesure où j'ai enfin pris conscience que l'entraînement et la compétition devaient absolument être perçus de manière différente ! Les deux constituent le tennis, mais ils ne se jouent pas de la même façon ! Il est même assez antinomique de dire "je joue bien à l'entraînement et pourtant je joue mal en match" : les deux n'ont finalement rien à voir.
Sauf que je faisais très mal la disctinction, et dans mon esprit, ils étaient liés : "je joue bien à l'entraînement, alors je suis capable de bien jouer en match", pensais-je. D'accord, mais en quel honneur ? Les balles qui nous sont données à frapper en entraînement ne ressemblent pas à celle qu'on reçoit en match ; à contrario, les balles qu'on envoie en entraînement ne sont pas les mêmes que celles qu'on doit envoyer en match.

Depuis septembre, j'ai commencé à faire la part des choses entre les deux, en les considérant pesque comme deux sports différents (j'exagère en disant ça, ce n'est pas tout à fait vrai, c'est juste pour imager la chose). Maintenant, je ne m'entraîne pas au tennis, je m'entraîne à faire des matchs de tennis. Pas forcément en disputant des points, mais me forçant à utiliser des aspects essentiels aux matchs, comme la longueur de balle ou les côtés du court.
Alors, oui, ce faisant, je prends aussi le risque d'envoyer des balles chiantes sans raison à mes sparring-partner ; mais ça fait un exercice supplémentaire : viser la longueur de balle en n'étant pas trop dur avec la personne en face. S'il s'agit d'un bon joueur, je ne réfléchis pas, il va me la renvoyer ; s'il s'agit d'un joueur moins expérimenté, tout le défi sera de lui envoyer une balle longue et/ou sur un côté, sans que ce soit trop difficile à renvoyer.
Dans tous les cas, maintenant, je ne me dis pas que mes sessions de balles m'entraînent pour jouer au tennis ; soit je fais des sessions de balles parce que j'ai envie de m'amuser à taper sans prise de tête, soit je fais des balles en réfléchaisant à ce qui pourrait marcher en match, soit je fais un match amical.

Fort de ce nouvel élan, je demande plus régulièrement à mes partenaires de jouer des matchs amicaux : ça ne me dérange plus, j'ai même davantage l'envie de le faire. Et de leur propre avis, je joue mieux (ou alors ils sont polis).
Et surtout, j'ai repris la compétition. Bon, mon premier match de la saison 2016-2017 s'est conclu par une défaite méritée, mais ça ne m'a pas découragé, et après avoir demandé des conseils techniques sur Classim, j'ai entamé une nouvelle campagne de matchs amicaux contre des inconnus en passant par Tennis-Contact. Enfin... En fait, je n'ai rencontré qu'un adversaire, contre qui j'ai obtenu deux victoires. Mais il m'a fait comprendre certaines choses sur le jeu à adopter en match.

On en arrive à mon tournoi de ce week-end. J'ai donc passé le premier tour, contre un adversaire plutôt régulier et solide, comme je l'ai dit plus haut. En revanche, je n'ai pas encore raconté la manière dont j'ai abordé et vécu ce match. Et j'ai déjà tapé un post très très très long. Je ne suis pas sûr que tu es encore là... :)
Mais si tu lis ces mots, là maintenant, sache que je vais démarrer un long paragraphe. Tu as encore le temps de jeter ce texte au feu, si tu as eu le malheur de l'imprimer.
En revanche, si tu poursuis la lecture, eh bien... qu'il en soit ainsi !

J'ai abodé le match de ce week-end en ayant pris conscience enfin de tout ce que j'ai énoncé plus haut : je ne dois pas jouer comme à l'entraînement, je ne dois pas tenir compte des balles que j'ai faites les jours précédents. D'ailleurs, ça tombe bien, mon denrier entraînement a été un désastre.
Sur le court, l'adversaire avait l'air de vouloir passer en mode "sympa" : tout ce que je cherche à éviter depuis le jour où un adversaire en tournoi, que je dominais, se mettait à faire des commentaires sur ce match que je commençais à perdre. Mais je ne voulais pas paraître antipathique et impoli, et j'ai joué le jeu : curieusement, ça m'a détendu et ça a rendu la partie un peu plus agréable.

Après ça, j'ai déroulé : on était à égalité 2/2 sur le premier set, avant que je ne remporte mon service. 3/2 pour moi, à ce moment-là. Ensuite, j'ai déconnecté mon cerveau pour mieux me concentrer, et le tableau a alors affiché 5/2 en ma faveur.
Le truc, c'est que je me connais : dans ce genre de situation, je me mets à paniquer. Je suis à deux doigts du premier set, il me suffit d'être solide et je l'ai ; or, habituellement dans ces situations, je cogite beaucoup trop et perds les 4 jeux qui suivent. Ce n'a pas été le cas là ! J'ai remporté le break et ai mené 6/2 !

Mais là, il s'est passé mon truc habituel : j'ai commencé à me sentir soulagé d'avoir gagné le premier set, ce qui a commencé à entraîner une forme de relâchement mental ! Et plus je réalise que je me relâche, plus je me dis que je dois me reconcentrer, et plus je stresse. Pire que tout, je n'arrivais plus à déconnecter mon cerveau : il n'arrêtait pas de tourner en boucle !
Et là, j'ai eu l'idée du siècle : focaliser mon cerveau sur un autre chose. Mais pas n'importe quoi ! Il fallait que je trouve quelque chose qui permet à mon cerveau de se concentrer dessus sans qu'il ne réfléchisse. Paradoxal ? Pas tant que ça ! J'ai pris conscience que ce que je demandais à mon cerveau, c'est typiquement la même chose qu'au moment où je cherche le sommeil ! C'était typiquement le même procédé !

Alors j'ai fait comme je fais chaque soir : je me suis déroulé la fiction que je me suis imaginée. En fait, je dessinais des bandes-dessinées il y a longtemps, et j'avais réfléchi à plusieurs idées de trames. Le soir venu, je me couchais en repensant au déroulement de ces trames, sans rentrer dans le détail car cela me ferait réfléchir, et ça m'apaisait.
Eh bien, c'est ce que j'ai fait pendant ce match, et ça a marché ! J'ai entamé le second set en remportant 5 jeux d'affilée ! Après, j'ai stressé à fond, mais je recevais le service et j'ai minimisé la perte du jeu à venir pour m'enlever la pression. Ca n'a pas loupé : 5/1, mais j'ai arrêté de paniquer. En revanche, mes jambes tremblaient à l'idée de servir pour le match, et j'ai repensé au conseil qu'on m'a donné de faire des petits pas pour les détendre.
Score final : 6/2 6/1

Ce genre de match, je n'aurais pas été sûr de le gagner en mai dernier. Ou alors je l'aurais gagné, mais pas sur un score aussi sévère. Donc, clairement, je sors revigoré... mais sans crier vicotire trop tôt ! C'est ma première victoire depuis longtemps, mais il me faut la confirmer pour être sûr que ce n'était pas un coup de chance.
En l'occurence, j'ai perdu au second tour 6/3 6/3, mais en concervant les bonnes dispositions mentales du tour précédent. J'ai manqué de solidité, et je ressors un peu déçu du résultat, mais pas frustré de mon niveau de jeu.

Aujourd'hui, j'ai le sentiment que ces derniers mois m'ont permis de mieux saisir le sens de ce magnifique sport qu'est le tennis et la différence fondamentale entre le "loisir" et la compétition, et de mieux maîtriser mes émotions.
Après, je voulais attendre de confirmer avant de raconter tout ça, pour ne pas me voir trop beau avant l'heure. Mais j'espère que cette très très longue expérience aura un écho.

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content de te lire victor,et voir le positif que tu as ressorti de tout ça

bonne chance pour la suite avec un tennis plaisir

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En effet c'est de la belle prose :)

Et c'est une belle remontée que tu as faite, tu t'es accroché physiquement et mentalement, tu n'as pas abandonné alors que ça allait franchement mal. Tu as cherché des solutions. C'est super de lire un texte aussi approfondi sur ces difficultés psychologiques. 

J'essaie aussi de chercher des causes, des solutions, mais je tourne en rond. Ceci dit, tu m'as donné des pistes très intéressantes : 

- différencier l'entraînement du match. Lors de mon dernier match (traumatisant) je voulais à tout prix faire les belles balles de l'entraînement car mon moniteur m'avait encouragée à "y aller à fond". Mais à cause du stress tout mon corps était ralenti et mou, aucun contrôle de la balle même en coup droit. Quant au revers, qui commençait à s'améliorer, impossible de terminer mon geste, de rester bien de profil à la frappe, ça partait n'importe où. La prochaine fois j'essaierai juste de remettre tranquillement la balle dans le terrain, quitte à faire quelques ronds, comme avant. La puissance ce sera pour quand le stress sera évacué.

- le rôle de l'adversaire. C'est un problème qui commence à s'affiner, je commence à comprendre ce qui me perturbe au point de balancer les matches. L'année dernière je suis passée 15/4 sur une erreur d'un j.a (il m'a attribué une victoire, à bon classement, qui était en réalité une défaite) qui n'a pas pu être reprise car le site n'avait pas été accessible pendant un bout de temps (je ne m'en étais donc pas rendue compte) les classements sont tombés, et voilà des points en plus. Dans ma tête, je n'ai donc jamais été une vraie 15/4, même si la différence avec 15/5 n'est pas énorme. Du coup j'arrivais en match mal à l'aise, honteuse de jouer un tennis médiocre face à des adversaires percutantes. A chaque fois je me disais qu'elle allait penser : "mais quelle grosse nulle, c'est pas possible de jouer comme ça à ce classement!!", et ça ne manquait pas, je perdais des roues de vélo. En match, j'arrêtais littéralement de jouer même quand le match était à ma portée. Maintenant que je suis redescendue je devrais être plus détendue mais j'ai pris le pli en quelque sorte, mon esprit (et mon corps!) a pris l'habitude de lâcher et je ne fais même pas un match, je relance juste la balle, je suis incapable de me battre!  J'ai en outre trop souvent en tête l'image de ces 15/5 que j'ai rencontrées, puissantes, avec des super coups d'attaque, un bon service. Je me sens indigne de mon classement et l'apogée a eu lieu jeudi dernier donc, comme je le racontais plus haut, quand mon adversaire m'a dit à la fin du match "Bon, tu n'as pas joué là". Gloups, non, j'ai attendu que ça se termine.

- enfin, dernière chose, la question de l'affrontement : comme tu le dis très justement, l'adversaire régulier n'a rien à voir avec celui du match. Je joue souvent en dehors des matches, j'ai quelques copains fixes, on s'entend bien, on fait des sets, on s'amuse à se mettre en difficulté, on applaudit nos attaques respectives, nos bons coups. Du pur bonheur. Mais 1) ce sont des garçons, avec une puissance et un type de jeu qui n'ont rien à voir avec celui des femmes. 2) ce sont des garçons donc, je ne les rencontre pas en "vrai" match où les réactions des femmes me tétanisent avec leur sournoiserie et leur méchanceté. Pas toutes évidemment, certains matches se passent super bien (surtout quand je perds :) ) mais quand même ça arrive malheureusement très souvent que la mauvaise foi l'emporte, la fille commence à contester mes annonces, se trompe plus ou moins délibérément, me traite de tricheuse. Je sais que chez les hommes aussi c'est comme ça, avec pas mal de violence parfois, et ça c'est un truc que je ne supporte pas. Je sais que je peux me tromper, ça arrive évidemment mais ça n'est jamais délibéré. J'en suis arrivée d'ailleurs à considérer bonne toute balle dont je n'étais pas sûre à 200% qu'elle était faute, et je joue des balles derrière la ligne, d'après ce que me dit mon mari. Mais ça ne suffit pas apparemment. Et quand je suis sûre de moi, qu'il y a la trace sur la terre, que la fille refuse de venir voir et conteste (comme c'est arrivé jeudi), ça me dégoute profondément. Quand quelques points plus tard elle annonce faute une de mes balles à 1,5m devant la ligne de fond de court (je la vois, je suis au filet), je suis prête à sortir du terrain et d'ailleurs je sors du jeu. Mon seul regret sur ce match c'est de ne pas avoir abandonné et traitant la fille de tous les noms. Parce qu'en plus (et là je vide mon sac) elle se prétendait j.a et se trompait sans arrêt sur le score (en sa défaveur, un comble!!), m'a carotté un jeu entier sur la fin (je m'en fichais, je n'ai pas cherché à rétablir) et a gagné le match sur son service en annonçant 0-40 à la place de 40-15. J'aurais pu l'embêter un peu si j'avais voulu :) . 

Voilà pour mes malheurs. Je pense qu'en 3ème série la grande différence ce n'est pas tant le niveau de jeu, même s'il compte évidemment, que la hargne, la tactique et la pugnacité. Jusqu'à 30/1 on peut jouer en renvoyant juste la balle. Les matches durent une éternité, les échanges aussi, c'est fatigant mais j'ai une bonne condition physique. Après, ça ne suffit plus. Il faut en vouloir, il faut attaquer, avoir un plan de jeu, de la tactique. Et ça me fait défaut. 

On va y arriver :):) .

 

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Bien sûr qu'on va y arriver ! Toi comme moi sommes passionnés par ce sport, on y met du coeur, il n'y a aucune raison qu'on ne soit pas récompensés un jour, hein ! ;)

Après, concernant les adversaire de mauvaise foi, j'avoue ne pas en avoir rencontré, mais peut-être est-ce que parce que je joue en 4ème série. Quoi que, pour l'instant, aucun de mes potes 3ème série ne m'a non plus parlé d'adversaire de mauvaise foi.
Mais bon... On est dans des matchs auto-arbitrés, et soit on fait confiance à l'arbitre (l'adversaire quand la balle est de l'autre côté) soit on est un mauvais perdant. Et si tu as une mauvaise perdante en face, c'est que c'est toi qui gagnes, donc c'est plutôt gratifiant, non ? :)
Autant savourer, dans ce cas.

Sinon, je voudrais juste préciser un peu ma pensée sur la différence entraînement/match, parce qu'avec le recul, ce que j'ai écrit dans mon romain Proustien tient vraiment de l'enfoncement de portes ouvertes. :)
La révélation que j'ai eue ne concerne évidemment pas le fait qu'on ne joue pas de la même manière en entraînement qu'en match. Ca, c'est évident et j'en étais bien sûr parfaitement conscient. Non, ça porte en fait sur les raisons pour lesquelles les matchs et les entraînements sont différents.

Dans mon cas très personnel, il y a le stress bien sûr, mais j'ai fini par comprendre que la différence fondamentale par rapport à l'entraînement, c'est le placement et le timing.
En entraînement, je reçois des balles qui arrivent dans ma zone de frappe idéale et le timing m'apparaît comme évident ; en match, c'est à moi de me placer dans cette zone et de trouver le timing idéal.
En entraînement, j'envoie instinctivement des balles qui arrivent dans la zone de frappe idéale de mon adversaire ; en match, je dois jouer de manière à ce que l'adversaire ait besoin de se placer dans de cette zone en espérant qu'il se plante sur le timing ; bref, en le mettant en difficulté.

Cette prise de conscience a changé ma perception de l'entraînement. Désormais, ce que j'aborde, ce n'est pas la différence entraînement/match, c'est la notion de "je joue bien à l'entraînement", qui ne signifie plus "réussir à réaliser des échanges marathlon".
Mais ce déclic m'est aussi très personnel, et je pense que chacun a une raison qui lui est propre de "réussir ses entraînements" et de "rater ses matchs", et qui n'est pas forcément le stress. Le tout est de la trouver et de la comprendre sur le terrain.

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Bonjour,

J'ai lu quasiment tout (ca m' a pris un peu de temps !!! :) ) et plusieurs choses m'interpellent :

1) Prends tu du plaisir à faire des matchs ? Perso, j'ai 36 ans, et quand j'étais jeune je n'ai fait aucun tournoi (mauvais caractère, je n'avais pas envie que mes parents se tapent la honte à cause de moi), J'en suis rapidement venu au fait que j'avais peur de l'affrontement avec un adversaire. Donc mes parents m'ont dit "si tu ne prends pas de plaisir à pratiquer le tennis en faisant des matchs donc en compet, n'en fais pas, tu n'es pas obligé !) Résultat, comme mon frère plus âgé que moi était dans le même état d'esprit on jouait souvent ensemble sans se prendre la tête et tout le monde était content. On faisait même très peu de match l'un contre l'autre.

Puis j'ai arrêté le tennis de 18 à 35 ans avant de reprendre et il y a 1 an, j'ai eu envie de reprendre sérieusement et surtout j'ai eu envie de me confronter aux autres chose totalement nouvelle pour moi. C'est surtout du au fait que j'appréhende totalement différemment le résultat final aujourd'hui que quand j'étais ado. Je gagne sec un match (je suis plus fort point barre), je gagne serré (soit j'ai été meilleur tactiquement, soit la forme du jour a été meilleure de mon côté) et inversement en cas de défaite. Perdre contre un joueur 6-1 6-1 ne me fait pas plaisir c'est évident mais j'essaie toujours d'en tirer quelquechose. C'est d'ailleurs plus instructif que de foutre une taule à quelqu'un.

Mais surtout j'ai beaucoup de détachement par rapport au score final, une victoire c'est bien, une défaite c'est pas top mais bon on va pas en faire un fromage. Le tennis je me donne à fond quand je joue mais après basta.

2) En rapport avec ton 1er post, ne changes tu pas de tactique inconsciemment après le gain de la première manche ? C'est parfois ce qu'il m'arrive en match ! Je gagne facilement le premier set et je me dis "bon cette tactique marche bien, je suis au dessus, je vais essayer autre chose" ERREUR, On fait ça à l'entrainement ou en match amical mais pas en tournoi.

3) En match ne pense pas à ta technique(ca ca se fait à l'entrainment), joue ton jeu sans te soucier de ta prise de raquette, pense placement, jeu de jambe, engagement, après le résultat est anecdotique.

 

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Merci pour ton avis ! Et merci surtout d'avoir lu  !   : )

Pour répondre point par point  : 

Le 15/12/2016à10:51, nono692551 a dit :

1) Prends tu du plaisir à faire des matchs ?

C'est un peu compliqué... Je suis motivé à faire des matchs, amicaux mais aussi et surtout de compétition. En fait, j'ai l'esprit de compétition, et je dirais même que c'est le tennis qui me l'a développé.

J'aime me lancer dans une bataille et faire en sorte de m'en sortir vainqueur... Mais plus particulièrement dans les domaines que je maitrise.

Le fait est qu'en tennis, pendant un moment, rien n'allait  :  plus de sensations, incapacité à hausser mon niveau de jeu, sentiment d'impuissance, et parfois même, sentiment d'injustice (quand tu tapes la bande et que la balle revient systématiquement dans ton terrain, alors que l'adversaire, quand ça lui arrive, se voit gagner un point, par exemple), etc... Alors le plaisir disparaît. Mais la motivation revient après le match.

Ces derniers temps, je retrouve le plaisir (parce que je joue mieux aussi, en ayant pris conscience de certaines choses), ce qui me prouve que j'aime toujours autant la compétition. Mais je réalise très bien que mon niveau de jeu est proportionnel à mon plaisir.

Le 15/12/2016à10:51, nono692551 a dit :

2) En rapport avec ton 1er post, ne changes tu pas de tactique inconsciemment après le gain de la première manche ?

 

Si  !  Et pas seulement après le gain du premier set  ! Ça arrive plus généralement quand je me dis que j'ai la place pour frapper des balles tendues.

Exemple pas plus tard qu'aujourd'hui   : j'ai joué le second tour d'un tournoi (car j'ai à nouveau passé un tour en compétition cette semaine, ce qui fait ma deuxième victoire de l'année  :) ), et je suis tombé sur un limeur qui renvoyait tout. Pendant le premier set, j'ai remarqué que j'avais mes chances en jouant la sécurité, et que mon adversaire pouvait être en difficulté si les balles étaient vive.

En jouant un jeu de rameur, je me suis retrouvé à 4/4 dans une première manche très serrée, mais je n'ai pas su maintenir le cap, et j'ai laissé file 6/4.

Je me suis alors mis à tenter les balles tendues pour récupérer le second set... Que j'ai perdu sévèrement.

La, j'a pris conscience que si je tiens quelque chose de long à mettre en place mais qui a plus de chance de marcher régulièrement, il valait mieux que je le cultive plutôt que d'essayer autre chose au risque de planter mes efforts. C'est une evidence, mais je crois que j'avais besoin de l'apprendre sur le terrain.

Le 15/12/2016à10:51, nono692551 a dit :

3) En match ne pense pas à ta technique

 

Franchement, j'essaie. Mais je sens tellement bien mes lacunes techniques que j'ai du mal à en faire abstraction.

Mais vraiment, j'y travaille.

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